Duke Robillard impression du Cylindre

Sans trop d’éclat médiatique, le cylindre revendique le statut de boîte à musique, hic.
Perché sur l’un des sommets de Besançon (25), le cylindre donnait rendez-vous le 1 mars 2002 à DUKE ROBILLARD.
Le décor est planté, place au sujet…..; Enchanté, une mousse à la main, le public averti attends, serein, ce personnage venu from USA.
Guitariste de référence, accompagné de ses trois accolytes ( basse-sax-drums), notre homme va se livré à une alternance toute en nuance de jazz et de blues parfumée d’un va et vient Gibson-Fender jouissif à souhait.
Affaire de puriste, qu’importe, le public a assisté à un set dense et mémorable.
Allez, une petite réserve. Quelques chuchotements ont regretté l’absence d’harmonica.
Qu’importe, ravies, nos esgourdes ne sont pas rentrées bredouilles.

Bonne pioche…….et bonne route Duke!

T-Model Ford aux Eurockéennes de 2001

Sur la plus petite scène des Eurocks et avec une cinquantaine de personnes environ, j’ai rencontré un vieil homme hilare et cabossé : T-MODEL FORD. D’après les dernières nouvelles, il a environ 80 ans et seulement 4 ans de guitare. Il a commencé à jouer quand sa femme l’a quitté mais s’est bien rattrapé depuis. Mettez-le sur une scène avec un bon batteur (« et une bouteille de whisky à ses côtés ») et il peut gratter pendant de longues heures me faisant penser à une personne oubliant sa vie de merde, sa hanche en miettes et son enfance battue. Il joue de la guitare avec une attitude et une ambiance électrique venue droit du Blues du Mississippi avec des accents musicales empruntés à Muddy Waters, John Lee Hooker et Howlin’ Wolf. En guise de salut envers le public, il se lève difficilement, prends son verre (de Whisky ?!), le boit, le retourne et fait tomber les quelques gouttes qui peuvent rester … Quel final !!!! Je dois en conclure que le blues n’est pas mort ! Si vous en doutez, la Ford T qui rugit encore comme un V16 vous fera oublier toute les musiques lisses et sans âmes.. Pour tous les nostalgiques d’une musique brute de décoffrage, enregistrée sans arrangements ou nappes de cordes langoureuses, sa musique sort des sentiers battus pour emprunter les chemins boueux d’un blues sans concession.

Le blues a perdu John Lee Hooker

John Lee Hooker

vendredi 22 juin 2001 – 12h59 heure de Paris

SAN FRANCISCO (AFP) – Une figure légendaire du blues s’est éclipsée pendant que la France et une partie de l’Europe fêtaient la musique. Le guitariste noir américain John Lee Hooker, « père du boogie », est mort jeudi à l’âge de 83 ans.
Il s’est éteint dans son sommeil, chez lui à San Francisco. L’an dernier, il avait dû annuler une tournée en Europe et aux Etats-Unis en raison de problèmes vasculaires et avait subi une opération. Né dans le Mississippi, le 12 août 1917, John Lee Hooker était l’un des derniers grands bluesmen de légende, l’égal des Muddy Waters, BB King, Willie Dixon, Howlin’ Wolf et autre Lightnin’ Hopkins.
Ce géant du blues de l’après-deuxième guerre mondiale avait enregistré son premier disque, « Boogie Chillen », en 1948. Il avait enchaîné les succès et si, irrité de ne pas être assez payé en retour, il se produisit alors sous des noms d’emprunt, ses admirateurs n’avaient aucun mal à reconnaître sa voix caverneuse et ses riffs de guitare au style obsédant. C’est dans les années 60, qu’il avait acquis enfin sa juste notoriété. En 1997, l’interprète de « Boom Boom Boom » avait reçu deux Grammy Awards.