Le blues a perdu John Lee Hooker

John Lee Hooker

vendredi 22 juin 2001 – 12h59 heure de Paris

SAN FRANCISCO (AFP) – Une figure légendaire du blues s’est éclipsée pendant que la France et une partie de l’Europe fêtaient la musique. Le guitariste noir américain John Lee Hooker, « père du boogie », est mort jeudi à l’âge de 83 ans.
Il s’est éteint dans son sommeil, chez lui à San Francisco. L’an dernier, il avait dû annuler une tournée en Europe et aux Etats-Unis en raison de problèmes vasculaires et avait subi une opération. Né dans le Mississippi, le 12 août 1917, John Lee Hooker était l’un des derniers grands bluesmen de légende, l’égal des Muddy Waters, BB King, Willie Dixon, Howlin’ Wolf et autre Lightnin’ Hopkins.
Ce géant du blues de l’après-deuxième guerre mondiale avait enregistré son premier disque, « Boogie Chillen », en 1948. Il avait enchaîné les succès et si, irrité de ne pas être assez payé en retour, il se produisit alors sous des noms d’emprunt, ses admirateurs n’avaient aucun mal à reconnaître sa voix caverneuse et ses riffs de guitare au style obsédant. C’est dans les années 60, qu’il avait acquis enfin sa juste notoriété. En 1997, l’interprète de « Boom Boom Boom » avait reçu deux Grammy Awards.