BANJO
Descendant du halam africain, le banjo est avec le violon l’instrument le plus couramment utilisé dans le sud des États-Unis au début du XX° siècle. Constitué d’une caisse métallique ( à l’origine en bois) ronde sur laquelle est tendue une membrane et d’un manche sur lequel on fixe généralement quatre cordes. Avec l’essor de la guitare dans les années 20 et l’appropriation de l’instrument par des musiciens blancs, le banjo va très vite perdre son rôle d’instrument d’accompagnement. Parmi ses interprètes les plus réputés, citons Gus Cannon, qui fabriqua son premier banjo à l’age de dix ans, en montant une peau de raton laveur sur une poêle à frire.
BATTERIE
Précédée par le washboard et ses attaques percussives, la batterie prend son envol à la même époque que la basse. Un essor lié à l’apparition de l’amplification et l’émergence des groupes de blues, particulièrement à Chicago. Car si le guitariste peut désormais jouer avec un fort volume sonore, il est indispensable que celui à qui incombe le rythme se fasse entendre. Peu à peu, la batterie va ainsi devenir avec la basse le pilier rythmique des groupes. Parmi ses principaux innovateurs, on peut citer Fred Below et Franck Kirkland.
BASSE
Avant que la basse ne s’impose véritablement dans le blues, il est courant de voir au sein des orchestres un second guitariste, chargé spécialement de marquer les basses ou bien un musicien utilisant une basse customisée (washtub). Avec pour fonction principale de donner le rythme, la basse ou contrebasse devient véritablement populaire vers la fin des années trente, tant dans les orchestres de swing que dans les groupes de Chicago Blues. Mais c’est bien plus tard qu’elle s’imposera également comme un instrument mélodique….
HARMONICA
L’instrument de blues par excellence, avec la guitare. Très peu onéreux et relativement facile d’utilisation, l’harmonica supplante très vite le violon, notamment du côté de Memphis, avec Will Shade et Noah Lewis. Mais c’est à la veille de la seconde guerre mondiale qu’il acquiert ses lettres de noblesse, notamment grâce aux innovations de « Sonny Boy » Willaimson, Big Walter Horton et Little Walter. Dans leur sillage, nombreux sont les musiciens du chicago blues qui se sont imposés à l’harmonica: de Junior Wells à James Cotton, de Carey Bell à Billy Branch.
GUITARE
Son évolution est étroitement liée à celle du blues. Importée par les ouvriers mexicains qui venaient travailler au Texas, elle supplanta très vite le banjo, grâce à la souplessse de ses cordes ( plus pratique pour le blue notes ou bends!). Parallèlement à son essor deux techniques de jeu bien distinctes se développèrent: le fingerpicking qui allait devenir le style de prédilection de la Côte Est, et le flat-picking(mélodie jouée note à note et au médiator), cette dernière ayant révolutionné l’histoire de la musique populaire. A partir des années cinquante, l’amplification électrique marque un nouvel essor pour la guitare, associé à la popularisation de la Fender, guitare populaire par essence.
STEEL GUITAR
Au début du XXe siècle, avec l’essor du blues, s’exprime un fort désir d’amplification. Pour le bluesman, il s’agit de se faire entendre, malgré l’ambiance survoltée des clubs. C’est de ce désir qu’est née la steel guitar, instrument équipé d’un ou plusieurs résonateurs métalliques. Généralement jouée à plat, à la manière des hawaïens, la steel guitar produit grâce à ses cônes-en aluminium le plus souvent- un son à la fois majestueux et puissant. Parmi ses principaux pionniers, Casey Bill Weldom et Black Ace. C’est aux frères Dopyera (DOpera BROthers), que l’on doit les steel guitar les plus réputées, dont la National StYle-O et la Dobro.
VIOLON
Particulièrement courant au sein des string bands qui écument le Tennessee, le violon a perdu de sa superbe à partir des années vingt, supplanté par l’harmonica notamment, plus facile d’utilisation, meilleur marché, et sans conteste mieux adapté au blues. Parmi les spécialistes du genre, Clarence « Gatemouth » Brown et Willie T.Narmour.
WASHBOARD
Planche à laver que l’on attaque de manière percussive à coups de dés métalliques. Parmi les vulgarisateurs de l’instrument, Washboard Sam, qui fut l’une des plus grandes figures du Chicago Blues.